Printemps Prunellier

Le printemps, saison de renaissance

Le printemps annonce non seulement la fin du froid hivernal mais aussi l’arrivée des beaux jours et de la douceur des températures. Belle saison pour la plupart d’entre-nous, elle l’est aussi pour la végétation et les animaux.

Renaissance de la nature, le printemps est, au point de vue météorologique, une demi-saison entre l’hiver et l’été. Il se caractérise par une variation entre les températures hivernales et celles plus chaudes de l’été à venir. Sa date météorologie commence le 1er mars pour se finir le 31 mai. Dans l’hémisphère Sud, les saisons australes étant inversées, il s’étend du mois de septembre au mois de novembre.

Le printemps calendaire est fixé à la date de l’équinoxe de printemps correspondant à la date ou le soleil est à la verticale de l’équateur. C’est à cette date que le jour et la nuit sont de durée égale.
Dans l’imaginaire collectif, la date du printemps est fixée au 21 mars. Or, depuis 2008, le réveil de la nature tombe le 20 mars. La cause en est que, l’orbite de la Terre n’étant pas parfaitement circulaire et son axe de rotation ayant tendance à s’incliner, celle-ci peut se trouver plus ou moins proche du soleil selon les périodes. De plus, le calendrier grégorien que nous utilisons ne correspond pas avec exactitude à la durée de rotation de la Terre autour du Soleil. De ce fait, il en résulte que les dates possibles du printemps soient le 19, le 20 ou le 21 mars. A savoir que le prochain changement de date du printemps se fera en 2102 où il reviendra au 21 mars.

Le printemps chez les végétaux

Narcisse

Durant tout l’hiver, chez les arbres et les plantes vivaces, les bourgeons sont demeurés en dormance. Les bourgeons sortent de leur quiescence, ils se gonflent, les feuilles tendres ou les boutons floraux s’épanouissent : c’est le débourrement. Les racines reprennent leur rôle d’absorption de l’eau et des sels minéraux, la sève brute reprend son cycle de circulation entre les racines, les feuilles et les fleurs. Pour certaines espèces de plantes comme les narcisses, juste quelques jours de températures positives sont nécessaires à déclencher ce processus alors que d’autres tel le Prunellier (Prunus spinosa) nécessitent plus de chaleur.

Quand le taux d’humidité, la température et la luminosité leur sont optimales, les graines tombées au sol durant l’hiver commencent à germer. De nombreux plantules sortent de terre et, dans les mois à venir, offriront une palette de fleurs aux couleurs variées dans les prairies, bords de chemins, sous-bois, etc.

Le printemps chez les animaux

A l’approche de l’hiver, pour échapper au froid, certains animaux se sont mis en hibernation ou en hivernation, d’autres ont préférer migrer vers des territoires aux températures plus clémentes. Dès le retour des beaux jours, les migrateurs commencent à revenir et les animaux qui sont restés sortent petit à petit de leur hibernaculum.

Les mammifères, comme le hérisson, s’étant abrités pour passer l’hiver sortent timidement les jours où les températures sont assez douces. Ils commencent par se nourrir afin de rétablir la réserve de graisse perdue pendant leur léthargie saisonnière puis commencent leur période de reproduction.

hérisson erinaceus europaeus


Les oiseaux, emplissant à nouveau de leurs chants le silence laissé par l’hiver, entament leur parade amoureuse puis se hâtent à la construction de leur nid.

Le Crapaud commun et autres amphibiens se regroupent autour des points d’eau afin de donner naissance à leurs nombreuses progénitures.

bourdon des champs

Chez les insectes pollinisateurs, parmi les premiers à sortir les reines de bourdons butinent chaque fleur disponible afin de reprendre suffisamment de forces pour, ensuite, commencer la fondation d’une colonie. Il en est de même chez les autres hyménoptères sociaux ou solitaires.


Chez certains insectes comme la libellule, la larve ayant passée tout l’hiver en diapause se métamorphose en imago. D’autres comme la coccinelle recherchent un partenaire avec qui s’accoupler et se reproduire.

Coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata)

Risques liés à un printemps précoce

Comme nous pouvons le constater depuis plusieurs décennies, le printemps, malgré une variabilité naturelle de son arrivée, est souvent très précoce. Ce qui n’empêche pas un regain d’hiver tardif. Pour cela, différentes espèces adoptent diverses stratégies pour ajuster leur cycle à cette variabilité.
De ce fait certaines espèces vont mettre en place deux formes d’adaptation possibles. Soit par une sélection naturelle des individus qui seront génétiquement aptes à se reproduire plus tôt, soit par une flexibilité individuelle où chacun ajuste selon les conditions climatiques le début de sa reproduction.
Par contre, d’autres espèces n’ont pas cette capacité d’adaptation parce que la sélection naturelle n’a pas aboutie ou, comme chez les espèces migratrices, parce qu’ils n’ont pas le temps d’ajuster leur cycle de reproduction aux conditions climatiques au moment de leur arrivée.
Ce phénomène d’adaptation est lié à la survie des populations, les espèces les plus flexibles auront une population stable ou en augmentation alors que celles peu ou pas flexibles seront en diminution.

Printemps Prunellier
Floraison de Prunellier (Prunus spinosa)

Pour l’humain aussi le printemps redonne envie de s’aérer, de jardiner, faire de belles marches dans la nature. Le printemps est aussi la meilleure saison pour faire de belles observations naturalistes. Alors profitez-en, seul ou en famille, pour étudier comment la nature s’épanouit avec l’arrivée des beaux jours.

Texte et photographies : Cédric Daguet

Sources :
Pourquoi le printemps tombe-t-il le 20 mars ?
Le réchauffement climatique, un bouleversement pour les écosystèmes et les scientifiques

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